Chantal Petitclerc

Chantal Petitclerc, une détermination exemplaire – Paraquad 115

Source d’inspiration dans le monde entier, Chantal Petitclerc est l’athlète paralympique la plus titrée de l’histoire canadienne en athlétisme avec un total de 21 médailles en cinq Jeux paralympiques. Elle détient aussi quatre records du monde et cinq records paralympiques. Porte-parole du Défi sportif et sollicitée comme conférencière, elle motive les gens à faire face à l’adversité et contribue au développement du handisport.

Chantal est née le 15 décembre 1969 à Saint-Marc-des-Carrières, au Québec. Victime d’un accident qui lui brise la colonne vertébrale à l’âge de 13 ans, elle participe à sa première compétition en fauteuil roulant à 18 ans et, bien que s’étant classée dernière, c’est le coup de foudre pour la course.

La carrière sportive de Chantal lui avait déjà valu, entre autres, d’être nommée Chevalier de l’Ordre du Québec (2005), Personnalité de l’année du journal La Presse (2004) et de recevoir le Prix international Laureus 2005. Après les Jeux de Pékin, les prix et reconnaissances se sont multipliés. Mentionnons :

  • Intronisation au Temple de la renommée du sport du Canada (première athlète paralympique féminine à l’être)
  • Compagnon de l’ordre du Canada
  • Trophée Lou Marsh de l’athlète de l’année au Canada
  • Intronisation au « Canada’s Walk of Fame »
  • Athlète féminine de l’année du Comité international paralympique
  • Personnalité Sportive de l’année La Presse
  • Doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa
  • Prix Juan Antonio Samaranch / Comité international Olympique 2010, de la United States Sports Academy.

Les Jeux de Pékin auront été la dernière présence de Chantal Petitclerc dans des compétitions sur piste. Elle pour- suit toutefois l’entraînement dans le but de participer à des compétitions de vélo sur route, son nouveau sport de prédilection.

Après son retrait des compétitions en athlétisme, Chantal est devenue auteure, publiant le livre 16 jours à Pékin en 2009. Pour voir un compte-rendu de ce livre, consultez le Paraquad 110, en page 12. Elle anime également des conférences, pendant lesquelles elle partage son expérience et inspire de nombreux jeunes à se dépasser malgré les obstacles. futur. C’est un beau groupe et l’ambiance est très intéressante», a-t-elle fait valoir. En 2012, aux Jeux Olympiques de Londres, elle aidera d’autres athlètes à réaliser leurs rêves, en faisant office de mentor.

Chantal Petitclerc est une femme inspirante, qui représente à merveille la ténacité et la résilience que toute per- sonne handicapée peut trouver au fond de soi pour traverser tous les obstacles qui se retrouvent sur sa route. Un modèle à suivre!

Extrait de « La balle dans notre camp », témoignage de Chantal   Petitclerc dans le Paraquad célébrant le 60e anniversaire de   l’organisme, p.26 à 29

Je suis très optimiste quant à la place des personnes handicapées dans la société. Aujourd’hui, les emplois demandent moins de force physique. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire. Le défi va être de continuer à être vigilant, de demander que l’accès soit facile et égal pour tous. L’accessibilité est très importante. Il faut continuer sur cette lancée-là et se battre pour montrer que ça en vaut la peine. Des portes ont été ouvertes ou entrouvertes dans la plupart des milieux, il faut y aller et les défoncer, saisir les opportunités. La balle est dans notre camp.

À ce propos, je crois, tout à fait personnellement, pas juste comme personne handicapée, mais comme athlète féminine et québécoise, qu’il y a une responsabilité à parts égales entre la société et les personnes handicapées. Comme minorité qui a des besoins particuliers et ciblés, c’est important d’être militant, de demander que ces besoins soient comblés. Il ne faut pas attendre que la société donne tout. Chacun a sa part à faire : autant la société doit ouvrir des portes aux personnes handicapées, autant les personnes handicapées doivent aller cogner aux portes et se battre. Mais je pense qu’elles sont de plus en plus portées à le faire pour réclamer ce dont elles ont besoin, ce qu’elles veulent. Il faut continuer. On demande toujours, mais je trouve que l’on participe de plus en plus à la société. Je trouve cela positif.